La Direction Générale de l’Economie et de la Planification (DGEP) avec l’appui de l’UNICEF a initié le vendredi 22 octobre un atelier de validation de l’étude sur la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Burkina Faso. L’ouverture des travaux a été présidée par Paul Balma, Chargé d’études du Directeur Général de l’économie et de la planification.
L’étude sur la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Burkina Faso a utilisé la méthodologie d’analyse des privations multiple (MODA) développée par le Bureau de recherche de l’UNICEF. Cette méthodologie consiste à prendre l’enfant (et non le ménage) comme unité d’analyse et met l’accent sur le bien-être des enfants en reconnaissant les différents besoins à différentes étapes de leur vie. En outre, l’analyse comprend des privations que subissent les enfants et qui se chevauchent.
Se basant donc sur cette méthodologie, l’étude révèle que la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Burkina Faso touche plus la région du Sahel, bien que cette partie du Burkina ne soit pas classée dernière en termes de pauvreté monétaire.
Cependant, cette région occupe la dernière place en termes d’accès des enfants aux services de base comme l’eau potable, les installations sanitaires et d'hygiène, les soins de santé essentiels, l’éducation et l’énergie…), raison pour laquelle elle est la plus touchée par la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Burkina.
Gustave Nébié économiste qui a pris part aux travaux a indiqué que la pauvreté multidimensionnelle n’est pas la pauvreté monétaire.
« Habituellement quand on mesure la pauvreté on regarde quel est le revenu du ménage. Mais il y a une autre démarche qui consiste à dire qu’au lieu de regarder le revenu du ménage, regardons les différents éléments du ménage, notamment les enfants. Selon cette méthode, ce n’est plus le revenu des enfants qu’on regarde, mais on cherche à savoir si les enfants sont privés d’éducation, de santé, de bien être etc. Par exemple si un enfant ne va pas à l’école on va dire qu’il est privé dans la dimension éducation, si un enfant n’a pas accès à un centre de santé, on dira qu’il est privé dans la dimension santé. C’est sur la base des enquêtes INSD qu’on arrive à sortir ces résultats »
Les travaux de cet atelier qui réunit des spécialistes en Politiques sociale, des statisticiens et économiste et spécialiste en protection des enfants permettront d’examiner et d’amender le rapport provisoire sur la pauvreté multidimensionnelle au Burkina Faso.
En rappel, l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions, constitue un grand défi auquel le Burkina Faso fait face. Le pays s’est engagé dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et programmes visant à atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté sous toutes ses formes comme indiqué dans le programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030.